CE QUI SE CACHE DERRIÈRE…


Vous avez peut-être entendu une personne ou lu un article utilisant les anglicismes d’« upskilling » ou de « reskilling ». Comment traduire ces notions ? Peut-on y voir une différence avec les mots français que l’on pourrait choisir à leur place ?

UPSKILLING

L’upskilling qualifie une formation destinée à augmenter les compétences dans un même champ de métiers, de missions. L’apprenant va ainsi disposer de compétences plus complètes qui lui sont transmises par un expert du domaine, du métier. Généralement l’upskilling s’envisage dans un contexte de mutation du métier. Actuellement la digitalisation des process provoque dans de nombreuses fonctions des adaptations liées aux partages de données à distance par exemple. Augmenter ses qualifications est donc le résultat attendu.

RESKILLING

Le reskilling qualifie une formation destinée à aider les apprenants à acquérir de nouvelles compétences avec un contexte de changement de métier. Il s’agira pour un agent de maitrise en industrie d’acquérir des bases pour prendre des fonctions de management par exemple. Il faut malgré tout considérer le reskilling dans des programmes de reconversion par choix de l’apprenant ou subit par évolution des besoins sur le monde du marché de l’emploi.

Cette expression est aujourd’hui très utilisée dans le contexte du recrutement de personnes qui n’ont pas la qualification requise pour le poste, que l’on forme en raison de la motivation du salarié et des potentiels que l’on aura détectés. Certains vont peut être rapidement traduire reskilling par «reconversion», alors que des formations pour des jeunes qui n’ont pas encore été actifs à temps plein, en situation d’échec face au diplôme de leur fin de cursus, peuvent avoir un haut potentiel dans un métier à forts besoins en recrutement. L’entreprise mise alors sur l’existant des compétences transversales déjà acquises qui devront être réinvesties dans le nouveau métier en plus du reskilling.

Vous l’avez compris, c’est la pénurie de talents dans certains secteurs, dans certains métiers qui n’ont pas forcément une visibilité suffisante, qui génère le besoin de formation dite de reskilling.

La vision actuelle du monde social sur la mobilité des compétences est malheureusement pas forcément positive envers les personnes qui se réorientent, qui changent d’univers de compétence. Devenir un spécialiste, un hyperspécialiste est généralement mieux vécus par l’environnement social alors que dans les deux contextes, l’apprenant fait le choix de remettre en cause une partie de sa vie, de ses centres d’intérêts professionnels pour trouver un équilibre nouveau pour lui, sa famille.

Ne perdons pas de vue qu’actuellement, les compétences comportementales, le soft skills, sont passées au premier plan des compétences recherchées par les recruteurs. Le hard skills se trouvant bien souvent dispensé dans le premier parcours de formation et par l’expérience.